Construite par George Vanderbilt en collaboration avec l’architect Richard Morris Hunt sur une période de six ans, celle-ci est connue comme étant la plus grande maison de l’Amérique.

D’abord, c’est en 1880 que George Washington Vanderbilt,  descendant d’une famille américaine d’origine hollandaise très riche décide de la construction du biltmore house suite à la recommandation de son médecin de prendre du grand air. Le bâtiment est fait selon le style de la renaissance française dont l’architecture a été faite par richard morris  hunt et les magnifiques jardins dessinés par Frederick Law Olmsted, ayant basé sa carrière à la création du Central park.

La bâtisse monumentale d’une façade de 780 pieds semble vouloir rivaliser avec la grandeur des montagnes. Plus de 11 millions de briques, un immense escalier en pierres donnant accès aux quatres étages totalisant 102 marches et ayant en son centre un chandelier suspendu de fer contenant 72 ampoules. 

Richard Morris Hunt, né au Vermont, fut le premier architecte américain a étudié à l’école des Beaux-Arts de Paris, à ce moment la principale école d’architecture dans le monde. En ce qui a trait à son style d’architecture, celui-ci se base sur les principes des Beaux-arts, d’où son intérêt pour le style architectural de la Renaissance française. 

Ayant comme but de construire un château à la française, George Washington Vanderbilt décide en 1889 de partir avec son architecte Frederick Law Olmsted pour un voyage en Europe pour visiter des châteaux et des terrains qui inspireront leur création et pour se procurer des artéfacts et des éléments intérieurs  pour le futur «château Biltmore». Ce dernier s’inspire vraiment du style d’architecture des châteaux de la Renaissance. La maison comporte beaucoup de  tours, de tourelles, des pilastres, des colonnes à chapiteaux et différents motifs et  détails dans les pierres. Ce sont tous des éléments qui donnent un effet très luxueux au château. En effet, le style «château» a justement été popularisé par Richard Morris Hunt. Un style qu’on retrouve surtout lors de la construction de résidence d’une partie précise de la population, les riches qui peuvent se le permettre:

« the building of country houses was becoming a natural form of expression for those with the money and energy to afford it ».

(Aslet, 2004)

Les passions de Vanderbilt, l’horticulture, la lecture et ses intérêts pour les arts ont inspiré la production du château à bien des égards: les immenses jardins et bibliothèque de 10000 livres et ses presque galeries d’art dans les couloirs.

Cette photo de la  façade du bâtiment prise par le photographe autodidacte Malcolm Macgregor, rend vraiment un bel hommage au bâtiment. Elle rend la maison presque magique en raison de la  magnifique luminosité de la photographie qui avantage le revêtement de la maison et du jardin central. La photographie prise d’au loin ne permet malheureusement pas de voir tous les beaux détails et motifs  sur les pierres, ni les niches et ne donne pas une vue assez vaste pour voir l’ensemble des impressionnants jardins qui longent la cour centrale. Par contre, la photo met en valeur les notions de symétrie et de proportion de la maison Biltmore. Le contraste des couleurs des moulures, des arches, des toits et des tourelles accentuent l’effet de symétrie. Également, les effets  d’ombres nous font voir  la profondeur impressionnante au niveau du toit vitré.

Sur ce plan, on voit que la partie centrale de la maison constitue l’entrée principale puisque l’axe centrale sur la photo étant plus élevée se démarque par sa plus grande largeur. De part et d’autre se déploient de chaque coté des tours  secondaires. On peut découvrir grace au plan qu’on retrouve également des tourelles sur la façade arrière de la maison

Finalement, à la lumière de ce que nous avons pu observer, construire une maison  digne des châteaux de loire au cœur d’une forêt vierge à Asheville en caroline du nord était vraiment une idée originale de la part du propriétaire. Un chateau de france construit en plein coeur des montagnes en caroline du nord. Ce dernier appuyé par l’architecte connu Richard Morris Hunt et du paysagiste Frederick Law Olmsted a réussi à concrétiser une magnifique «contry house» pour répondre à la prescription initiale de son médecin.

BIBLIOGRAPHIE

Aslet, C. (2004). The American country house. Yale University Press.

Luria, S. (1997). The architecture of manners: henry james, edith wharton, and the mount. American Quarterly -Minneapolis-, 49(2), 298–327.

Rickman, E. E. (2005). Biltmore Estate. Arcadia Publishing.