L’époque que l’on nomme comme étant la modernité, est pour Le Corbusier ce qui lui vaut sa renommée. Inspirer par ce principe issu du XIXe siècle, la maison radieuse de 1954, transporte des unités d’habitation, de 1947. Cette combinaison prouve les progrès que l’humanité et l’urbanisme peuvent faire, on parle ici de l’âge moderne. (DENÈFLE Sylvette, 2006) Ce dont Le Corbusier rêvait c’était de comprendre la réalité de l’air nouvel face au côté pratique de l’architecture, à l’aide de la maison radieuse de René, il en affiche ce nouvel air. Il le précise lui-même dans son livre, Vers une architecture : « Ce dont on peut être fier, c’est d’avoir une maison pratique comme sa machine à écrire. » Présenter ici la machine à écrire comme étant la modernité, il place donc la maison à égal niveau avec cette avant-garde. En plus d’être moderniste, Le Corbusier fait partie du courant brutaliste, qui symbolise l’utilisation de matériaux sans parement, tel que le béton armé. (Fondation Le Corbusier) ce qui témoigne de son avant-gardisme architectural.
Le dessin proposé figure sur un extrait du prospectus de présentation de l’unité d’habitation de Rezé, de 1952, dans le but d’entamer la maison radieuse de René en 1953. Sur le dessin de Le Corbusier, le bâtiment visé est tout près d’une zone portuaire et industrielle, le contexte idéal que l’architecte recherche. Il est question ici d’abriter les travailleurs dans des logements sociaux abordables où règne un bien-être collectif.
Le Corbusier amène sa réflexion vers un des cinq points d’une nouvelle architecture, il est question ici du pilotis. Après l’arrivée du béton armer, le pilotis a permis aux architectes, tels que Le Corbusier, d’appliquer le principe de l’espace ouvert. (Fondation Le Corbusier, Educational guide) Le pilotis a pu être repensé avec de plus grands bâtiments tel que la maison radieuse, pour que les occupants puissent circuler en toute sécurité et librement sous la structure, pour ainsi utiliser davantage d’espaces, comme le présente l’image précédente.
Le Corbusier met également en valeur la verticalité dans ces projets urbains. En effet, la maison radieuse occupe 294 logements, ceux-ci également appelés unités d’habitation. Un principe qui lit le logement social et le bien-être collectif, par ces rues intérieures. Ces rues intérieures créent, aux yeux de Le Corbusier, une forme d’agglomération, entre vues comme la nouvelle économie domestique. (PINSON Daniel, 1989) Lorsque Le Corbusier parle de rues intérieures, il veut montrer la relation qu’ont les logements entre eux. Il démontre donc que les unités d’habitation qui occupent la maison radieuse ont une tout autre relation avec l’espace qu’un quartier comportant des maisons familiales disposées de manière horizontale et étendue, telle que la comparaison par Le Corbusier le propose dans l’image ci-dessous.
Cette notion de rues intérieures présentée pas Le Corbusier tente d’échanger la notion de couloir qu’empruntent les architectes, par la notion d’immeuble villa où une certaine harmonie entre le concept de logement et de bien-être fait son chemin. La notion de verticalité vient également justifier que l’aspect superposé d’une unité d’habitation apporte autant de confort qu’une maison familiale « Chaque appartement est en vérité une maison à deux étages », précise Le Corbusier dans Villes en parallèle de Daniel Pinson. L’image ci-dessous peut en témoigner.
La maison radieuse de René tend vers la modernité, vers une appellation différente de l’immeuble collectif, par le bien-être, mais plus spécifiquement par la forme que ce milieu prend. Il est question ici du Modulor qui évoque l’occupation de l’espace par le corps humain (Fondation Le Corbusier, 2018).
Le Corbusier s’inspire du nombre d’or qui était basé sur les dimensions d’un homme moyen de 1,83 mètre, prenant en considération que l’on part de sa tête en descendant jusqu’à ces pieds. Par contre, le Modulor, présenté dans l’image précédente, est créé en fonction de la taille moyenne d’un homme ayant le bras levé soit 2,26 mètres qui désigne la hauteur du plafond ce qui élève les standards plus haut et donne une spatialité plus intéressante et laisse place à la notion de bien-être.
En plus d’accueillir de grand couloir, d’adapter l’immeuble selon la forme humaine, de tendre vers des matériaux robustes et modernes, Le Corbusier présente également des jardins distribués surtout sur le toit de la maison radieuse. Il s’exécute pour augmenter le bien-être collectif, mais également pour faire compétition à la cité-jardin qui voie le jour dans le même tournant que son projet moderniste.
Bibliographie
- ENÈFLE, Sylvette ; et al. Chapitre I. Le corbusier et la maison radieuse In : Habiter Le Corbusier : Pratiques sociales et théorie architecturale [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2006. [En ligne] : URL : http://books.openedition.org/pur/12486. ISBN : 9782753537842. DOI : 10.4000/books.pur.12486. (Consulté le 8 février 2020)
- Le Corbusier, Vers une architecture, Arthaud, Paris, 1977
- Fondation Le Corbusier, Educational guide, PDF, [En ligne] : URL : http://www.fondationlecorbusier.fr/CorbuCache/2049_4186.pdf (Consulté le 8 février 2020)
- PINSON, Daniel. Rezé -1954, entre lotissement vertical et horizontal, ou la Claire Cité des Castors et la Maison Radieuse de Le Corbusier. In: Villes en parallèle, n°14, juin 1989. La ville fragmentée. Le lotissement d’hier et d’aujourd’hui. pp. 88-105. [En ligne] : URL : www.persee.fr/doc/vilpa_0242-2794_1989_num_14_1_1049 (Consulté le 25 février 2020)
- Fondation Le Corbusier, 2018, Association des habitants de l’U.H. Le Corbusier, Un concept, [En ligne] : URL : https://citeradieuse-marseille.com/la-cite-radieuse/concept/ (Consulté le 8 février 2020)
Votre remise est bien écrite mais je vous encourage recentrer l’analyse sur l’image choisie. L’exercice consiste à analyser un dessin d’architecture plutôt qu’un projet.