Un monument à la gloire des victoires militaires

Cette lithographie de l’arc de triomphe fut érigé en 1806 sur la demande de Napoléon 1er à la gloire de la Grande Armée.

Lithographie de A.Appert en 1836, d’après le dessin de Jean-Baptiste-Antoine Lassus de L’arc de triomphe de l’étoile. Source: https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article13076

L’Arc de Triomphe de l’Étoile est un moment historique emblématique français communément appelé Arc de Triomphe, connu dans le monde entier. Il se situe sur une place circulaire d’où partent douze avenues formant une étoile, en haut de l’avenue des Champs-Élysées et de l’avenue de la Grande-Armée.

Ce bâtiment fut érigé pour commémorer les victimes après la bataille d’Austerlitz en 1805 à la demande de l’empereur Napoléon Ier de Bonaparte.

L’architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin a commencé la construction du bâtiment en 1806. L’architecte Jean-François Chalgrin avait pour sujet d’étude l’architecture gothique et l’art décoratif du Moyen Âge. L’Arc de Triomphe de l’étoile est un monument de style néoclassique inspiré en partie de l’arc antique de Titus sur le Forum romain.

En 1810, en l’honneur du mariage de Napoléon 1er avec l’archiduchesse autrichienne Marie-Louise, alors que les fondations étaient à peine achevées, l’architecte Chalgrin réalisa sur le site une maquette en bois et en toile peinte du monument. Cela lui permit d’apporter quelques modifications à son projet. Les travaux furent arrêtés au décès de l’architecte en 1811. Son ancien élève Louis-Robert Goust a poursuivi les travaux.

Ils ont aussi été ralentis lors de l’abdication de Napoléon 1er en 1814. La construction a repris en 1824 par Jean-Nicolas Huyot qui modifiera le projet initial jugé risqué. En 1832, l’architecte Guillaume-Abel Bloue reprendra le projet qui sera achevé en 1836 sous le règne de Louis-Philipe 1er qui l’inaugurera le 29 juillet 1836.  La construction aura pris 30 ans.

Ce bâtiment imposant mesure 50 mètres de hauteur et 45 mètres de largeur. Au pied du monument se trouve la sépulture du Soldat inconnu, dont la flamme est rallumée tous les jours à 18h30 depuis le 11 novembre 1920. Sur les piliers sont inscrits les noms de 660 soldats héros de la Nation.

L’Arc de Triomphe est le point de départ de nombreux défilés militaires aussi bien français qu’étrangers (Allemagne).

Des sculptures décoratives en haut-relief célébrant les victoires militaires de la Révolution et du Premier Empire ont été exécutées sur les façades des quatre piédestaux de l’arc par François Rude, Jean-Pierre Cortot et Antoine Etex. La plus célèbre de ces sculptures est le groupe Départ des volontaires de 1792 (populairement appelé La Marseillaise) de Rude. D’autres surfaces sont ornées des noms de centaines de généraux et de batailles. Un escalier de 284 marches mène du rez-de-chaussée au sommet du monument ; un ascenseur monte à mi-hauteur, mais de là, le sommet, où se trouve une terrasse d’observation, ne peut être atteint qu’en gravissant les marches restantes. Un niveau en dessous de la terrasse d’observation se trouve un petit musée avec des expositions interactives sur l’histoire de l’arche. Sous l’arche se trouve la Tombe du Soldat inconnu, ajoutée en 1921. Une flamme du souvenir, allumée pour la première fois en 1923, est ravivée chaque soir. Une cérémonie annuelle marquant l’anniversaire de l’armistice de 1918 qui a mis fin à la Première Guerre mondiale a lieu à l’arche.

Pour illustrer la description ci-dessus, nous allons nous appuyer sur une lithographie de A. Appert réalisée en 1836, d’après un dessin de Jean-Baptiste-Antoine Lassus de l’Arc de Triomphe de l’étoile.

Sur cette lithographie, nous apercevons un imposant monument trônant seul au milieu d’allées en pavés dans un espace de verdure. Les individus se promenant aux alentours paraissent minuscules. Ce bâtiment se trouve au milieu de la place, donnant un effet de mouvement à la lithographie.

Ce monument se divise en trois parties : la partie basse, la partie du milieu et la partie haute. Seule la face visible du monument sera décrite.

La partie basse du monument est tétrapyle avec des arcs de chaque côté. Selon l’auteur ATCSTD2A, l’Arc de Triomphe est « Monument triomphal se composant d’une porte à une, deux ou trois ouvertures en arc, en plein cintre, et destiné à rappeler et à conserver le souvenir d’un grand événement. Les grandes villes de l’antiquité comme celles de l’époque moderne ont fait de l’Arc de Triomphe un de leurs plus beaux ornements. »

Sur la lithographie, nous apercevons deux piédestaux réalisés par des sculpteurs renommés : Jean-Pierre Cortot, Antoine Etex et François Rude. Un piédestal est un « Massif de construction destiné à servir de soubassement à une statue, et souvent aussi à une colonne ou à un obélisque. Il est toujours composé d’une plinthe, d’un dé et d’une corniche. » Le bâtiment est composé d’un soubassement avec des sculptures en bas-relief, selon l’ATCSTD2A, le haut-relief est « Technique de sculpture en trois dimensions, intermédiaire entre la ronde-bosse et le bas-relief : le sujet est presque entièrement sculpté en ronde-bosse et n’est relié à un fond que par une partie minime. »

Ces sculptures en bas-relief sont composées de trois personnages encrés dans la pierre de chaque côté des colonnes. Ces sculptures décoratives en haut-relief mettent en scène des victoires militaires de la Révolution et du Premier Empire sous le règne de Napoléon 1er.

Selon l’auteur ATCSTD2A, le piédestal est « Massif de construction destiné à servir de soubassement à une statue, et souvent aussi à une colonne ou à un obélisque. Il est toujours composé d’une plinthe, d’un dé et d’une corniche. »

Ce monument est surmonté d’un premier entablement qui est constitué d’une frise de style grec et d’une corniche saillante.

Selon l’auteur ATCSTD2A, l’entablement est « Partie supérieure d’une ordonnance architecturale. L’entablement se compose de trois parties, architrave, frise, corniche. »

La partie du milieu du bâtiment est composée d’un cadre pierre rectangulaire orné d’un bas-relief sur les deux colonnes. Selon l’auteur ATCSTD2A, le bas-relief est « Ouvrage de sculpture dont les figures sont en partie engagées dans le bloc de pierre ou de marbre où elles sont taillées. » La voûte du bâtiment est composée d’un fronton avec une sculpture de chaque côté de l’arc. Selon l’auteur ATCSTD2A, le Fronton : « Partie supérieure, généralement triangulaire, de la façade d’une construction. Le fronton comprend le tympan et l ’ensemble des moulures qui l’entoure. » On y aperçoit deux sculptures ressemblant à des anges de chaque côté de la voûte.

Selon l’auteur ATCSTD2A, la voûte est « Construction dont le profil est une ligne courbe, et qui se soutient par la manière dont les pierres qui la composent sont taillées. Ces pierres affectent la forme de coins et se maintiennent les unes les autres, en opposant à leur chute naturelle une partie de l’effet même de la pesanteur qui les détermine à tomber. »

La partie haute du monument est composée d’une architrave avec une frise et une corniche. Selon l’auteur ATCSTD2A, l’architrave est « Plate-bande de bois ou de pierre qui repose immédiatement sur les chapiteaux des piliers ou des colonnes : c’est un des trois membres principaux de l’entablement. » La frise représente des soldats se battant sur le champ de bataille. Sur la corniche, on retrouve 14 petites têtes de lion. Selon l’auteur ATCSTD2A, la corniche est « la troisième partie de l’entablement. »

Le monument se termine par une frise composée de 11 boucliers. Avec un dernier entablement, composé d’un genre de couronne.

Bibliographie:

Isabelle Rouge-Ducos, « L’Arc de Triomphe de l’Étoile : de la Fierté nationale aux passions politiques », Livraisons de l’histoire de l’architecture [En ligne], 17 | 2009, mis en ligne le 10 juin 2011, consulté le 26 octobre 2021. URL : http://journals.openedition.org/lha/208 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lha.208, consulté le 7 décembre 2021.

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CHENOT, Anna Adèle. Le Général Hugo et l’Arc de Triomphe de l’Étoile à Paris. Modern Philology, 1917, vol. 15, no 3, p. 143-158. URL :https://www.journals.uchicago.edu/doi/pdf/10.1086/387121, consulté le 7 décembre 2021.

 Lafitte, L. (1810). Description de l’Arc de triomphe de l’Étoile, et des bas-reliefs dont ce monument est décoré. Chez l’auteur [etc.] de l.URL :https://books.google.ca/books?hl=fr&lr=&id=lXRZAAAAYAAJ&oi=fnd&pg=PP7&dq=l%27arc+de+triomphe+de+l%27%C3%A9toile+%C3%A0+paris+architecture&ots=9NvpJ1Lz5y&sig=VhtXg5A5QqGx7yJ-iGH–GHFYdA&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false, consulté le 7 décembre 2021.

Daniel RABREAU, « CHALGRIN JEAN FRANÇOIS THÉRÈSE – (1739-1811) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 26 octobre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-francois-therese-chalgrin/, consulté le 7 décembre 2021.

Pérouse de Montclos Jean-Marie. (2000). L’art de paris. Mengès. Consulté le 7 décembre 2021.

ATCSTD2A, Mad Gabon, Lycée Loritz Nancy, STD2A-ATC-Lortiz, «Architecture: les mots clés », publié le 2 janvier 2018. URL :https://atcloritz.wordpress.com/2018/01/02/lexique-archi/, consulté le 7 décembre 2021.

Lorraine Murray, Britanica, « Arc-de-Triomphe », URL :https://www.britannica.com/topic/Arc-de-Triomphe, consulté le 7 décembre 2021.

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