Bâtie entre 1875 et 1886, l’Hôtel du Parlement de Québec fait certainement partie du patrimoine québécois. Réalisée selon les plans d’Eugène-Étienne Taché, elle est situé sur la colline parlementaire, à la limite de l’arrondissement du Vieux-Québec. L’ensemble du bâtiment est de style Second Empire, mais évoquant sans aucun doute l’histoire de la démocratie, ici au Québec. La bâtisse est également ornée de sculpture rappelant le passé du pays et de la province.
Reconnue comme monument historique national depuis 1985, la photographie de Christophe Finot ici présente démontre toute la grandeur et la splendeur de l’Hôtel du Parlement de Québec (ASSNAT, 2011). L’angle de vue choisi est idéal pour représenter le travail monumental de l’architecte Eugène-Étienne Taché. Le premier élément frappant de cette image est la tour centrale du parlement nommé en l’honneur de Jacques Cartier. Celle-ci possède une couronne en fonte ornée sur laquelle a été posé le drapeau du Québec et s’élève sur cinquante-deux mètres et demi. Elle fut terminé en 1888 donc après la fin des travaux généraux qui eux ont duré de 1877 à 1886 (ASSNAT, 2011). Juste devant cette immense tour de 8 étages se trouve une fontaine dédiée aux premières nations entouré d’un escalier semi-circulaire. Sur le reste de cette façade orientée vers le Vieux-Québec, on peut observer les pavillons d’angle, pour leur part, dédiés à Samuel de Champlain et Paul de Chomedey de Maisonneuve (Patrimoine culturel, 2013). Il ne reste plus qu’une quantité phénoménale d’ornements, d’armoiries et de statues en bronze représentant des acteurs français, anglais et québécois importants dans l’histoire du Québec. On peut également voir tout à droite une partie l’édifice Pamphile-Le May, jouant le rôle de bibliothèque et accueillant des salles de conférences. Le tout dans un style Second Empire ou Napoléon III, hautement inspiré par les travaux d’agrandissement du musée du Louvre à Paris (ASSNAT, 2011).
“Le Québec. Vieille terre de souvenirs et rêves posés à la charnière d’un continent jeune, en perpétuelle métamorphose.” – Pierre de Grandpré
En observant l’image et le bâtiment, on comprend que le but était de représenter le mieux possible l’histoire du Québec et de laisser place à son avenir. Si ce n’est pas par son architecture directement lié à nos origines françaises, il est clair que toutes les statues et les armoiries présentes témoignent d’un passé teinté par le colonialisme. L’essence de ce bâtiment semble être dans sa volonté à concurrencer les canadiens-anglais, les anglais et leur style sans toutefois oublier l’apport de ceux-ci à notre histoire. On peut observer et démontrer cela avec d’innombrables statues comme celle de Guy Carleton, François-Gaston de Lévis, James Wolfe, Jean Talon, Louis-Joseph de Montcalm ou encore de Marguerite Bourgeoys. On voit ici autant d’acteur anglais, que de généraux français importants sans oublier l’apport des gens du Québec et même des premières nations avec la fontaine des Abénaquis. Ces représentations en bronze ont toutes été commandées et prévues pour être placé où elles sont par Eugène-Étienne Taché. Toutefois, la seule commande n’ayant pas été réalisée est celle de Jacques Cartier. Pour ce qui est du reste, il a laissé de nombreuses niches vides, fort probablement dans le but que les générations futures alimentent ce bâtiment en histoire comme on l’a déjà fait dans les années 1900 pour des statues de premiers ministres comme René Lévesque (ASSNAT, 2011). Toutes ces statues ont été réalisées par « des sculpteurs de renom, dont Louis-Philippe Hébert (1850-1917) et Alfred Laliberté (1878-1953) » (Patrimoine culturel, 2013). Pour ce qui est des ornements, ils sont le travail d’une soixantaine de sculpteurs et tailleurs de pierres ayant campé sur la colline parlementaire depuis le début de ses travaux (ASSNAT, 2011). La réalisation de ceux-ci est d’innombrables armoiries, des bas reliefs indescriptiblement détaillés et des moulures méticuleusement taillées (Patrimoine culturel, 2013). Ceux-ci ont travaillé sans relâche pendant une dizaine d’année pour offrir un Parlement à la hauteur et à la beauté de la force du peuple québécois. Ce ne fut pas de tout repos, mais il ne s’agît du seul travail de taille dans la réalisation de ce bâtiment.
Plan de l’Assemblée Nationale du Québec, « Bibliothèque : Assemblée nationale du Québec », dans À propos. En ligne. < https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/fr/553-nous-joindre >. Consulté le 3 décembre 2021.
Un travail de taille a également été réalisé au niveau du plan des édifices. Les plans ci-dessus montrent la forme en quadrilatère de ce bâtiment inspiré fort probablement du Louvre à Paris qui lui aussi possède un plan similaire et a été agrandi dans les mêmes années. Ces quatre ailes, dont trois sont terminées en 1881 et la façade terminé plus tard, pour le conseil législatif, entoure une grand cours intérieure. Cette grande cours comporte un autre édifice connecté avec des passerelles qui reconnecte aux ailes principales. On peut également observer que le complexe parlementaire ne s’arrête pas seulement à l’Hôtel du Parlement, mais qu’il y a également des ailes situées de l’autre côté de la rue des Parlementaires et le Pavillon Pamphile-Le May mentionné plus haut. Ces édifices ont tous été réalisé dans différents matériaux plus ou moins difficile à travaillé. « Les fondations [sont] constituées de pierre de démolition de l’ancien collège des Jésuites et de pierre calcaire de Château-Richer, le soubassement [est] en grès vert et en granite Calédonia, le rez-de-chaussée [se trouve] recouvert de pierre de taille aux joints profonds, les étages [sont] revêtus de pierre de taille calcaire de Saint-Marc-des-Carrières à fini bouchardé, [finalement] la couverture [est] en tôle galvanisée avec ornements en zinc ainsi que les ouvertures en bois. (Patrimoine culturel, 2013)». De plus, depuis le 1er juin 2019, le pavillon d’accueil ouvre ses portes en toute sécurité à tous (ASSNAT, 2019). Celui-ci, contrairement au reste du complexe est situé en-dessous du sol. Il est également en contraste avec le style des autres bâtiments comme montré ci-dessous. On peut ainsi y déambuler sans déranger les parlementaires. On y trouve des expositions, des œuvres d’arts et d’autres activités multiplateformes pour en apprendre sur la vie au parlement.
Pour conclure, comme mentionné plus haut, ce bâtiment malgré son architecture de style français, représente le Québec et son histoire. Il est bâtit pour la raconter dans ses bons comme dans ses mauvais moments avec notamment les statues des autochtones qui ne font clairement pas partie des bons moments de notre histoire. En réalisant ce bâtiment, le Québec en entier est passé par beaucoup d’embûche, mais le résultat final en vaut clairement la chandelle avec un édifice spectaculairement orné et d’une taille assez imposante. Eugène-Étienne Taché a également pensé à l’histoire à venir en laissant plusieurs niches vides. Celui-ci était conscient du passé puissant des canadiens-français, et il n’en attend pas moins du futur!
Bibliographie :
« Assemblée nationale du Québec » (ASSNAT), dans L’Hôtel du Parlement et ses jardins, 10 avril 2011. En ligne. < http://www.assnat.qc.ca/fr/visiteurs/parlement/hotel-parlement.html>. Consulté le 1er décembre 2021.
« Assemblée nationale du Québec » (ASSNAT), dans Le Pavillon d’accueil, 16 octobre 2019. En ligne. < http://www.assnat.qc.ca/fr/visiteurs/pavillon-accueil/index.html >. Consulté le 25 novembre 2021.
« Le figaro », dans Citations, proverbes Quebec. En ligne. < http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=quebec >. Consulté le 2 décembre 2021.
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NOPPEN, Luc, L’Hôtel du Parlement, témoin de notre histoire, Sainte-Foy, Publications du Québec, 1996, 204 p.
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POTVIN, Damasse, Aux fenêtres du Parlement de Québec : histoire, traditions, coutumes, usages, procédures, souvenirs, anecdotes, commissions et autres organismes, Québec, Éditions de la Tour de pierre, 1942, 337 p.
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« Wikipédia », dans Hôtel du Parlement de Québec, 2021. En ligne. <https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_du_Parlement_du_Qu%C3%A9bec >. Consulté le 27 octobre 2021.